À PROPOS

© Elena Martinez

« Écrire, c’est prendre les mots un par un et les laver de l’usage abusif qui en a été fait (…) Il faut donc rafraîchir le langage pour qu’il retrouve son innocence. »

Christian Bobin

Citoyenne canadienne, d’origine espagnole, Elena a transité par la France pour y faire l’apprentissage du français. C’est à partir d’une ville portuaire que débuta pour les siens le plus mémorable des voyages : la grande traversée de l’océan atlantique à bord d’un paquebot hollandais, Le Pacific Holland.

Elle avait tout juste six ans lorsqu’après une quinzaine de jours mouvementés sur l’océan Atlantique, elle foula pour la première fois le sol de cette contrée de tous les possibles, le Québec. Toutefois, elle a toujours pris soin de nourrir ses racines hispaniques, pour que jamais ne cesse de fleurir et de croître le terreau si fertile du multiculturalisme qui l’habite.

Conseillère  en développement socioprofessionnel et psychosocial, Elena est une passionnée de la vie, de la nature, de la beauté dans ses multiples facettes, tout autant que de la complexité de l’âme humaine.

Une autre de ses grandes passions, et ce, depuis son plus jeune âge, demeure l’écriture et la transmission de ses découvertes : les mots et les sentiments qu’ils évoquent, les émotions qu’ils suscitent. En effet, les mots ont toujours exercé sur elle une véritable fascination tout en lui inspirant le plus profond des respects. Je dirais même plus : ils lui auront sauvé la vie. Consciente, qu’elle doit énormément à son pays d’accueil, elle a pour mission de redonner au suivant.

Elle fait également partie des quatre-vingt-neuf poètes de 22 pays qui ont été choisis pour représenter l’anthologie : Analectes de poésie mondiale.

J’affectionne le partage que nous propose l’écriture. Mon mérite, s’il en est un, est celui d’avoir été dotée d’un cœur sensible à l’harmonie et à la résonance que compose l’accord des mots dans leur enchevêtrement. Leur musicalité. Les mots sont évocateurs d’images, d’atmosphères. Ils sont également porteurs de parfums, de sons, de sensations. Les mots nous nourrissent de leurs rondeurs sonores ou nous dévorent de leurs crocs acérés. Créateurs d’une multitude d’émotions et libérateurs de quelques secrètes pulsions, les mots nous transportent, nous élèvent dans leur ascension ou encore nous précipitent dans leur chute abrupte. Et puis, il y a encore tous ces mots qui s’inscrivent entre les lignes, à peine audibles, et qui prennent à travers les phrases de plus en plus d’espace pour devenir tantôt symphonie, tantôt vacarme.

 Elena Martinez