l’ENFANCE, ce pays éphémère qui nous habite pourtant si longtemps après que nous l’ayons habité, et que quelques êtres malveillants (ou blessés dans leur propre enfance) tenteront inlassablement de réduire à néant. En effet, que d’énergie mise encore en certains lieux de notre petite planète pour museler le droit à l’enfance. Le droit aux rêves et aux jeux, le droit à l’imaginaire et à l’insouciance, le droit à la créativité et à la tolérance, le droit à la paix et aux rires, le droit à l’émerveillement, le droit aux émotions, le droit d’être idéaliste, le droit tout simplement d’avoir des droits.
Les enjeux du combat que nous menons tous pour survivre à nos blessures d’enfance sont souvent similaires. Et cependant, notre lutte individuelle ne devrait jamais se faire à la force de nos poings comme celle de nos agresseurs, car il n’y aurait alors que des perdants de tous les côtés, des victimes comme disait le Grand Victor Hugo : Le sang se lave avec des larmes et non avec du sang. Et ce, malgré que nous portions gravés d’une façon indélébile « nos bleus à l’âme » assénée par nos adversaires les plus implacables : la peur, le pouvoir, la suffisance, l’arrogance, l’arrivisme, l’envie, l’hypocrisie, la vilenie, la manipulation, le contrôle, le mensonge, l’autorité. Alors qu’il ne suffirait au fond que d’un peu plus d’humanité. Et surtout n’oublions pas que les enfants d’aujourd’hui seront les leaders de demain.
© Elena Martinez
