
« Où est allé tout ce monde qui avait quelque chose à raconter
.On a mis quelqu’un au monde, on devrait peut-être l’écouter… »
Harmonium
Nous entendons souvent parler d’écoute active, dans les médias, les bouquins de psychologies, dans les cours de service social, sans oublier lors des nombreuses conversations relatives à ce thème que nous avons à l’occasion avec nos proches, et pourtant…Écouter l’autre c’est aussi l’accompagner. Accompagner qui vient de l’ancien français compain (compagnon, copain) et qui signifie se joindre à quelqu’un, être présent auprès de lui. Il ne s’agit donc pas de diriger l’autre, mais plutôt d’aller à sa rencontre, là où il se trouve. De plus, nous écoutons vraiment quelqu’un que si nous avons conscience des limites de notre compréhension. Aussi écouter, c’est être toutes antennes sorties, réceptif à ce mystère qu’est l’autre. Voilà, ce que j’ai retenu d’une lecture d’un très beau livre de Marie Hennezel intitulé L’amour ultime, psychologie et tendresse dans la traversée du mourir : « Ce que nous pouvons apporter de plus précieux, c’est la profondeur de notre présence, la finesse de notre attention à l’autre ». Personnellement je crois, que plus notre présence est transparente, plus l’autre à de l’espace pour s’exprimer, pour être.Écouter, donc…écouter, c’est être disposé à faire le silence en soi pour n’entendre que l’autre. L’écouter dans ses doutes, ses espoirs, ses hésitations, ses peines, ses réussites, sans chercher à bousculer. C’est aussi accueillir la souffrance. De plus, nous pouvons dans notre accompagnement offrir notre regard sensible et ainsi permettre la résonance pour que l’écouté s’entende mieux et par ce fait, se comprenne davantage.
© Texte, tous droits réservés, Elena Martinez