
« On ne peut devenir que ce qu’on est »
H. de Balzac
Est-ce l’éveil qui nous montre la voie de la pleine conscience ou est-ce le contraire ?
Cependant, depuis quelques temps le regard que je pose sur toute chose sans être différend me semble plus profond, plus sensible et également plus tendre. Comme si je cherchais consciemment à en saisir l’essence première pour tenter ainsi, de mieux la comprendre ou alors, comme si je tentais consciemment de laver mon regard des images socialement sur utilisées pour redécouvrir la vie avec plus de candeur, tout en préservant le point de vue bénéfique de l’expérience acquise.
J’ai également pris conscience que j’ai encore tout à découvrir et davantage à désapprendre pour me présenter plus humble, vulnérable et nue sur le chemin lumineux et multiple de la connaissance.
Ainsi, je réalise que je me suis enorgueillie par le passé de vivre pour les autres alors qu’il aurait été plus sage de ma part de vivre avec et non pour les autres et de leur accorder ma pleine présence…car comment prétendre être présent à l’autre si nous demeurons absents à nous-même ? Et comment être soi si nous laissons aux autres le soin de nous définir ? Et finalement comment être défini autrement que par nos actions ?
Je crois que la sérénité débute par l’acceptation de qui l’on est dans le ici et maintenant et non pas de « qui » on souhaiterait devenir un jour.
À présent, je choisis d’être là à chaque instant dans la pleine conscience de l’instant avec mes forces et mes faiblesses. Je choisis de toucher et d’être toucher, de sentir et d’être ressenti, d’écouter et d’être entendu, de comprendre et d’être comprise ou non…
© Texte, tous droits réservés, Elena Martinez