Il existe pourtant des hivers qui s’installent dans notre coeur et qui n’ont plus la force d’espérer un printemps qui se fait attendre infiniment…
Je succombe à ton charme ô hiver
Hiver de froid, de neige, de flocons
Hiver de nos solitudes nocturnes
Hiver des avalanches dans nos vallées
Saison des étreintes immuables
Tu n’as pas fini de blanchir ta peine
Hors d’haleine, exténué, moribond,
Tes cristaux de givre bordant tes longs cils
Cherchant l’exil et l’asile, toi au cœur glacé
Tu n’as pas fini de blanchir ta peine
Rêve de colliers tressés de fleurs
De jupes qui voltigent au vent,
De nouvelles ferveurs et faveurs
De gaies couleurs pastels
Sur ton manteau d’absence
De gosiers emplumés picorant le silence
Sous peu, le printemps prendra la relève,
Nous secouant le sang
Te laissant t’enfuir, déguerpissant
Vers des cieux plus cléments
Repos du juste, du rude combattant
Tu finiras bientôt de blanchir ta peine
De rendre l’âme, ô hiver
Je t’attendrai sur le seuil des saisons
J’y planterai des rêves, tes rêves
Dans tes contrées du silence
Où germent nos modestes poèmes…
Elena Martinez & Mohammed El Qoch
A quatre mains
© Tous droits réservés.