Au-delà de la chair que Dieu sculpta
Derrière le sombre, noir obscur qui gît
S’abrite la lumière étincelante
Âme sereine, douce et charmante
Sous le poids des ans pesant
Sans remords et sans soupirs
Quitte sa tombe de chair, l’exil
Sa dernière demeure
Secoue ses habits de poussières et d’argile
Ouvre grande sa cage et s’envole
Légère se laisse emporter par la brise
Escortée par des anges bienveillants
Fascinant et mystérieux visage
Sans âge, vers cet azur si beau
Elle voyage au-delà de ce corps boueux
Lisse ses ailes translucides
Culbute et s’élève au dessus du vide
Fortunée et libre comme l’air
Devant l’aventurière s’ouvre l’infini
Tombent les masques, tombent les barrières
La terre est un vaste pays
Où s’estompent les frontières
La terre est un cœur immense
Où l’amour ressuscite
© Elena Martinez et Mohammed El Qoch
Poème à quatre mains