Le corps, en apparence est resté le même, juste un peu amaigri. Rien ne laisse supposer qu’il se détruit de l’intérieur. Bien sûr, me direz-vous, tous les corps se détruisent de l’intérieur par usure, tout simplement. Mais parfois, il y a une accélération, comme s’il fallait que la destruction se fasse entendre, comme un cri de l’intérieur pour alerter le corps apparent qu’il ferait bien de se méfier des apparences.
Ah, les apparences, devenues souvent critères premiers d’un « jugement » sur l’autre !
Je n’ai jamais cessé de faire la guerre aux apparences, elles sont trompeuses, elles ne disent rien de la réalité des êtres, elles ne sont que costumes d’apparat dans une société qui incite à porter costumes en tous genres. Je n’ai jamais cessé de me vouloir « nature », de tourner le dos aux modes qui défilent à grande vitesse sans jamais se lasser, je n’ai jamais cessé, mais … même nature, l’apparence est trompeuse et le corps se rebelle pour rappeler à mon bon souvenir que l’extérieur garde le secret de l’intérieur.
Je l’oublie souvent l’intérieur dégradé tant qu’il ne se manifeste pas trop bruyamment et je crois que c’est tant mieux, rien de pire qu’une focalisation sur ce qui ne marche plus très bien elle rend aveugle.
Au fait, que voulais-je dire ? Ah, oui ! que l’on a deux corps et un seul cœur et que je vote pour le cœur parce qu’au bout du compte il est bien le seul à faire la différence entre apparence et réalité … quand on l’écoute…
Merci chère Monique
