L’essentiel tient dans une multitude de petites choses qui embellissent notre quotidien et que nous pourrions finir par trouver anodines voire sans importances. Nous ne devons donc pas les négliger ou pire encore les oublier. Car paradoxalement, ce sont tous ces petits riens qui s’ils disparaissaient soudainement, laisseraient dans nos vies, un vide immense.

Ce sont plutôt les illusions, qui elles demandent à être nourries, car elles ne sont  justement que des illusions et sont boulimiques d’attentions. Car sans attentions, celles-ci se décharnent lentement jusqu’à disparaître totalement. Alors, réalités ou illusions?

La question m’importe davantage que la réponse, qui loin de la seule réflexion cartésienne, se ressent par le cœur et se transforme en compréhension et en compassion pour l’autre (pour les autres).

Ce n’est qu’une impression (une pensée bien subjective) contre laquelle j’ai tenté avec ma petite part de jugement ‘’de raisonner’’ et aussi dans les débuts de combattre, sachant que je risquais d’être profondément blessée dans le plus fragile de mon être avec mes besoins, mes contradictions, mes vulnérabilités et une certaine candeur… Et pourtant,  j’ai appris en même temps ces dernières années à refaire confiance (non pas d’une confiance aveugle, mais plutôt d’une confiance éclairée) et surtout d’accepter de ressentir sans m’imposer constamment des barrières de tout acabit. Alors, je ressens et je vogue désormais d’escale en escale en suivant le courant, sans connaître ni le trajet, ni les obstacles et encore moins la destination.

Merveilles de la création

© Texte, tous droits réservés, Elena Luz Martinez